Suisse-Israël : une amitié fondée sur des valeurs communes et une sécurité forte

La Suisse et Israël partagent une amitié solide, ancrée dans des valeurs communes. Face aux menaces globales, une politique sécuritaire forte est cruciale pour protéger notre souveraineté.

SOUVERAINETÉ ET SÉCURITÉRUBRIQUE INTERNATIONALE

Éric Jaunin

5/8/20253 min read

La Suisse et Israël partagent une amitié solide, ancrée dans des valeurs communes. Face aux menaces globales, une politique sécuritaire forte est cruciale pour protéger notre souveraineté.

En ce 8 mai 2025, alors que la France commémore la Victoire de 1945, la Suisse peut s’inspirer de son histoire pour réfléchir à ses alliances. À Genève, où j’analyse les dynamiques internationales, l’amitié entre la Suisse et Israël apparaît comme un modèle. Nos deux pays, liés par des relations bilatérales solides depuis 1949, partagent des valeurs et des défis communs. Mais dans un monde instable, marqué par des conflits comme celui à Gaza ou la montée du souverainisme en Roumanie, une politique sécuritaire forte est plus que jamais nécessaire pour protéger notre souveraineté.

Une amitié historique et confiante

La Suisse a reconnu Israël dès 1949, établissant une ambassade à Tel Aviv en 1958. Depuis, nos relations bilatérales, marquées par une confiance mutuelle, se sont intensifiées. Israël est notre quatrième partenaire commercial dans la région MENA, avec un accord de libre-échange AELE-Israël depuis 1993. En 2024, nos échanges commerciaux ont atteint 1,2 milliard de francs, notamment dans les secteurs de l’innovation et de la cybersécurité. Nos deux pays collaborent aussi dans la science, avec des bourses d’excellence suisses pour les chercheurs israéliens, et dans la culture, via des événements comme la Semaine de la langue italienne.

Cette amitié s’est renforcée par des gestes diplomatiques. Le 2 septembre 2019, Ignazio Cassis et Israel Katz ont célébré 70 ans de relations à Lucerne. La Suisse offre aussi ses bons offices pour le dialogue israélo-palestinien, un rôle salué par les deux parties. Mais au-delà des liens officiels, c’est une communauté de valeurs qui nous unit.

Des points communs profonds

La Suisse et Israël partagent des similitudes frappantes. Tous deux sont des petits États – 8,8 millions d’habitants pour la Suisse, 9,6 millions pour Israël – entourés de voisins influents, voire hostiles. Comme l’écrivait Le Temps en 2024, nous sommes « deux petits États aimant la paix, mais entourés de gens hostiles ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Suisse a résisté grâce au Réduit National, tandis qu’Israël, depuis sa création, fait face à des menaces constantes, s’appuyant sur une armée robuste, Tsahal.

Nos économies sont des « énigmes » : malgré des ressources limitées, nous prospérons grâce à l’innovation. La Suisse excelle dans la pharmacie et la finance, Israël dans la tech et la cybersécurité. En 2024, 60 % des exportations suisses et 70 % des exportations israéliennes étaient des produits de niche à haute valeur ajoutée. Nos marchés intérieurs étroits nous poussent à exporter – 55 % des exportations suisses vont hors UE – et à cultiver une mentalité entrepreneuriale. Enfin, nos armées de milice, appuyées par des professionnels, protègent notre souveraineté : 150 000 réservistes suisses, contre 465 000 pour Israël.

Une politique sécuritaire forte : une nécessité

Nos points communs soulignent un impératif : une politique sécuritaire forte. Israël, confronté à des menaces comme les tirs de roquettes depuis Gaza, investit 5,3 % de son PIB dans la défense (2024), contre 0,8 % pour la Suisse. Cette disparité doit nous interpeller. En Suisse, les cambriolages ont augmenté de 10 % en 2024 dans les zones rurales, et 62 % des Suisses ruraux se sentent moins en sécurité (sondage SSR, 2024). À Bienne, un récidiviste libéré a frappé à nouveau en mars 2025, montrant la faiblesse de notre justice.

L’actualité internationale renforce cette urgence. Le 5 mai 2025, l’offensive israélienne à Gaza a déplacé 1,2 million de personnes, tandis que Trump propose de rouvrir Alcatraz pour imposer l’ordre aux États-Unis. Ces événements rappellent que la sécurité est un rempart contre le chaos. La Suisse doit s’inspirer d’Israël : durcir les peines (seuls 45 % des condamnés pour crimes violents purgent leur peine complète), renforcer les contrôles aux frontières (30 % des criminels étrangers restent après leur peine), et investir dans la cybersécurité, où Israël excelle – 20 % des investissements mondiaux en cybersécurité en 2024.

Un avenir commun

L’amitié entre la Suisse et Israël, scellée par des valeurs et des défis partagés, est un atout. En renforçant notre politique sécuritaire, nous pouvons protéger notre souveraineté tout en approfondissant cette collaboration. Nos deux pays, résilients et innovants, ont beaucoup à s’apporter dans un monde incertain.

Conclusion

Suisse et Israël, unis par l’histoire et les valeurs, doivent faire front commun. Une politique sécuritaire forte est la clé pour préserver notre indépendance et notre avenir.