Pourquoi j’ai voté non à l’initiative climatique

Lettre d’un citoyen : Pourquoi j’ai voté non à l’initiative climatique

TRIBUNE LIBRE

Jean-Pierre R., retraité à Sierre

5/6/20251 min read

One World signage
One World signage

Je n’ai jamais été un homme de grands discours. Je suis né dans les années 50, j’ai travaillé toute ma vie dans l’électricité, élevé mes enfants en Valais, payé mes impôts, respecté les lois. Et j’aime ce pays profondément. Voilà pourquoi j’écris cette lettre.

Le week-end dernier, j’ai voté non à l’initiative climatique. Pas par égoïsme, ni par ignorance. Mais parce que ce texte, sous couvert de bonnes intentions, menace des choses concrètes : notre économie locale, notre liberté de choix, et notre bon sens.

L’initiative demandait des objectifs irréalistes : plus aucun chauffage fossile, plus aucune voiture thermique, une transition forcée en quelques années… Sans tenir compte du coût pour les ménages modestes, des contraintes pour les régions rurales comme la nôtre, et surtout du manque d’alternatives viables. À Sierre, les transports publics sont rares, les hivers sont longs. Qui paiera les 40’000 francs d’une pompe à chaleur ? Certainement pas les initiants de Genève ou Zurich.

Je ne nie pas que le climat change. Mais je ne crois pas qu’on le sauvera avec des interdictions bureaucratiques et des lois punitives. On a besoin de solutions souples, réalistes, respectueuses des particularités régionales. Pas de diktats verts imposés d’en haut.

Ce qui me dérange le plus, c’est le ton moralisateur de certains partisans. Comme si dire non, c’était refuser l’avenir. Moi je dis : au contraire. Défendre notre modèle, notre rythme, notre capacité à décider selon nos moyens, c’est ça préparer l’avenir.

J’ai voté non, parce que je veux que mes petits-enfants grandissent dans une Suisse libre, pas dans une Suisse culpabilisée.

Respectueusement,

Jean-Pierre R., retraité à Sierre