Lettre ouverte : Défendons l’autonomie communale suisse !

Notre autonomie communale, ce trésor qui fait la force de la Suisse, est en danger. Face à la centralisation rampante et aux pressions extérieures, il est temps de nous lever pour la défendre !

TRIBUNE LIBRE

Martin Favre

5/7/20252 min read

Chers compatriotes suisses,

Je m’appelle Martin Favre, agriculteur et conseiller communal à Charmey, un village de 2 000 âmes niché dans les Préalpes fribourgeoises. Je vous écris aujourd’hui avec le cœur lourd, mais aussi avec l’espoir de réveiller les consciences. Notre autonomie communale, ce trésor qui fait la force de la Suisse, est en danger. Face à la centralisation rampante et aux pressions extérieures, il est temps de nous lever pour la défendre !

À Charmey, comme dans tant de petites communes, nous sommes fiers de décider par nous-mêmes. Nous votons pour nos écoles, nos routes, nos fêtes traditionnelles comme la Bénichon. Quand un problème survient – une route à réparer, un budget à équilibrer – on se réunit, on discute, on trouve des solutions. C’est ça, la démocratie directe communale : un pouvoir proche du peuple, ancré dans nos réalités. Mais ce pouvoir, Berne et Bruxelles veulent nous l’enlever.

Ces dernières années, le Conseil fédéral pousse pour plus de centralisation. Sous prétexte d’« harmonisation » ou d’« efficacité », on nous impose des normes, des fusions de communes, des règles qui ne tiennent pas compte de nos spécificités. À Charmey, on a dû fusionner avec une commune voisine en 2023, parce que Berne disait qu’on était « trop petits » pour gérer seuls. Résultat ? Nos impôts locaux ont grimpé, et nos traditions, comme la gestion de nos alpages, sont menacées par des décisions prises loin d’ici.

Pire encore, l’Union européenne, avec ses projets d’accord, veut nous dicter ses lois. À Bruxelles, ils ne savent même pas où se trouve Charmey ! Mais ils veulent décider de nos quotas agricoles, de nos normes environnementales, de notre façon de vivre. Si on les laisse faire, nos communes deviendront des coquilles vides, des exécutants des ordres d’en haut. L’UDC a raison : l’autonomie communale, c’est le cœur de notre démocratie. Si on la perd, on perd la Suisse.

Je pense à nos enfants. À Charmey, ils apprennent le patois, ils participent à la Désalpe, ils grandissent avec nos valeurs. Mais si on laisse Berne et Bruxelles tout uniformiser, que restera-t-il de notre identité ? On ne peut pas laisser des bureaucrates nous voler ce qui fait notre force : notre capacité à vivre libres, selon nos traditions, dans nos villages.

Alors, je lance un appel. À Berne, écoutez les petites communes ! Arrêtez les fusions forcées, respectez notre autonomie, donnez-nous les moyens de gérer nos affaires. À mes compatriotes, mobilisez-vous ! Écrivez à vos élus, votez pour des initiatives qui protègent nos communes, comme celle de l’UDC pour limiter l’ingérence fédérale. Et si un nouvel accord avec l’UE arrive, votons NON, comme en 2021. La Suisse, c’est nous, les citoyens, les communes, pas les élites déconnectées.

À Charmey, on ne baisse pas les bras. On continuera à faire sonner nos cloches, à cultiver nos terres, à chanter nos chansons. Mais on a besoin de vous. Défendons l’autonomie communale, car c’est en elle que bat le cœur de notre patrie. Ensemble, gardons la Suisse libre !

Avec respect,

Martin Favre

Agriculteur et conseiller communal, Charmey (FR)